Paradoxe moderne : retrouver le temps de la simplicité.

Bonjour à tous !
Aujourd'hui, pour continuer notre synthèse des éléments empiriques ordinaire, liés à la pratique thérapeutique, j'aimerais revenir sur un phénomène aussi banal que fondamental, qui touche TOUT LE MONDE.
Je pense, par ailleurs, que tout thérapeute digne de ce nom est confronté à ce soucis : la reconquête du temps.
" Le temps qui est à ma disposition est mon bien le plus précieux" disait le vieux Socrate il y a fort longtemps. Il pensait cela sans imaginier, sans doute, une seconde ce que serait la société moderne que nous connaissons aujourd'hui, où le stress est la norme.
En effet, mise à part la mauvaise foi, le déni ou l'"autisme" des patients, qu'est-ce qui empêche de mettre en application les bons conseils des thérapeutes de la santé?! LE manque de temps.
Ainsi on ressort d'une séance avec plein de bonne volonté, et le conseils du praticien bien en tête, avec la ferme intention de les mettre en pratique le plus rapidement et durablement possible !
Or, une fois sorti de la petite bulle où l'on a prit un peu de temps pour nous et pour notre organisme, on se retrouve très vite aspiré dans le tourbillon qu'est notre existence moderne, avec cette vie de pantin tiraillé entre les désidérata des uns et des autres, jusqu'à l’épuisement.
L'organisme est constamment sur un fonctionnement orthosympathique ; autrement dit on a tout le temps le pied sur l'accélérateur. ceci est un fait irréfutable. Mais est-ce pour autant inéluctable?!
"Il est urgent de ralentir", dit la formule chère aux décroissants. Oui, mais pourquoi ?
"le temps c'est de l'argent" dit la capitaliste, et c'est malheureusement plus celui là que l'on écoute.
A l'heure où nous approchons tout doucement, mais sûrement de l'hiver énergétique, nous devrions avoir commencé à ralentir. Or, je ne croise que des gens pressés !
Résultat: le corps n'est pas dans sa saison, automne énergétique, mais artificiellement dans le printemps énergétique, avec pouls tendus et muscles spammés entre autres...
Il faut pourtant bien prendre en compte le fait que sans une bonne réserve d'énergie YIN, qui s'acquiert avec du repos et une vie physiologique, on ne peut aller bien loin et bien longtemps.
Si l'on ne laisse JAMAIS le temps à l’organisme de s'autoréguler, alors la douleur apparaîtra, puis la maladie, puis la mort.
Celui qui est pressé de retourner dans l'autre monde devrait penser au suicide. J'entends par là qu'il gagnera du temps par rapport à cette mise à mort à petit feu et dans la souffrance.
C'est faire injure à la vie que de la passer à courir après des futilités, dont nous aurions vite conscience en prenant du recul plus souvent.
Il faut absolument réussir à imposer, à nouveau, son rythme à son entourage. C'est fondamental pour la santé.
Il n'est nulle guérison possible si nous ne mettons pas en place les conditions élémentaires de cette dernière dans notre quotidien.
A bon entendeur...Je vous salue !